Les Furies – Lauren Groff
Ils se rencontrent à l’université. Ils se marient très vite. Nous sommes en 1991. A vingt-deux ans, Lotto et Mathilde sont beaux, séduisants, follement amoureux, et semblent promis à un avenir radieux. Dix ans plus tard, Lotto est devenu un dramaturge au succès planétaire, et Mathilde, dans l’ombre, l’a toujours soutenu. Le couple qu’ils forment est l’image-type d’un partenariat réussi. Mais les histoires d’amour parfaites cachent souvent des secrets qu’il vaudrait mieux taire.
Au terme de ce roman, la véritable raison d’être de ce couple sans accrocs réserve bien des surprises.
Première grosse déception du mois avec un livre que j’attendais depuis sa sortie. Les Furies, c’est le livre dont (presque) tout le monde parle depuis qu’Obama a déclaré faire de lui son livre préféré. Les Furies nous parlent de l’histoire du couple que forment Lancelot et Mathilde durant les années 90, d’abord du point de vu de Lancelot puis de celui de Mathilde. L’idée est originale puisqu’elle permet de voir comment les deux ont vécu leur histoire et d’être plus proche de l’un que de l’autre.
Pour rentrer dans le vif du sujet, j’ai en cours de lecture abandonnée. Je pense avoir trop attendu de ce texte et c’est souvent ce qui m’arrive quand je ne vois que des critiques élogieuses. Normalement, je ne lis pas vraiment de contemporain traitant de vie de couple ou tout ce qui touche à la famille. J’ai besoin de m’évader du monde contemporain. Mais voilà, pour une fois, j’ai voulu essayer autre chose.
Le gros problème de ce livre, à mes yeux donc, est qu’il est lent. Très lent. Je pense n’avoir jamais mis autant de temps à atteindre les 100 pages (c’est le moment où je me dis : Là, ça devrait décoller). L’écriture est certes, belle, recherché et fluide, mais elle m’a plus donné la sensation d’être écrite dans le but unique de faire des jolies phrases, au détriment de l’action. C’est aussi ce qui m’a donné l’impression d’être jeté de la scène et de n’être qu’une spectatrice sans aucune émotion. Et le peu de dialogue ne m’a pas aidé à me sentir bien et concernée. De plus, le fait de n’avoir aucune marque de temps m’a complètement perdue. J’ai eu un mal fou à visualiser et je ne savais plus du tout l’âge qu’ils pouvaient bien avoir. Je me souviens avoir tourné une page pour me prendre compte subitement que la sœur de lancelot était adolescente alors que deux pages plus tôt elle n’avait même pas encore neuf ans.
Les personnages quant à eux m’ont semblé tellement stéréotypés et agaçant. Lancelot dans son adolescence type « vilain garçon » pour devenir presque un obsédé sexuel et Mathilde en femme effacé (en tout cas, ce que j’ai lu sur quelques cent pages).
Dans ce méli-mélo littéraire, je peine à trouver des bons points et dieu sait que j’ai horreur de descendre un livre. Mais je me suis véritablement ennuyée en lisant et à part une écriture belle, je ne me suis pas du tout senti concernée par ce couple.
Edition de l’Olivier
Pages 427
Note 10/20
Uranie