Le Roman de Zelda – Therese Anne Fowler

 » En 1918, à Montgomery, Alabama, la jeune Zelda rencontre un soldat en garnison. Il rêve de gloire littéraire, d’argent facile et d’une vie de délices. Elle, exubérante et passionnée, aspire à la liberté, loin de l’esprit sclérosé du vieux Sud. Il s’appelle Francis Scott Fitzgerald et, bientôt, il connaîtra un immense succès. Avec Zelda, ils formeront le couple phare des Années Folles, emportés par le tourbillon d’une vie de mondanités, de flot de champagne et de soirées effrénées entre Long Island, Paris et la Riviera française. Mais les lendemains de fêtes sont souvent amers et, derrière la romance, couvent les désillusions et la tragédie… »

Zelda et F.Scott, couple mythique des années 20. Auteur prolifique qui a toujours eu peur de tomber dans l’oubli, F.Scott fait aujourd’hui parti des écrivains les plus (re)connu de son temps. On lui doit entre autres, Gatsby, L’Envers du Paradis ou encore Tendre est la Nuit.  Mais, qu’en est-il de son épouse, Zelda ? On la connaît comme l’épouse,  la muse de son mari. Celle qui a toujours été derrière lui pour le soutenir. C’est ce que nous propose Thérèse Anne Fowler avec texte. Elle nous le dit dès le début, ce livre n’est pas une biographie. Pourtant, il faut bien en convenir, le travail de recherche en amont est incroyable !


Heureux, heureux à tout jamais – de toutes nos forces

Zelda Sayre Fitzgerald

C’est sure ces premiers mots que commence le roman. Zelda, c’est une femme qui m’a toujours fascinée, et pour une raison inconnue. Je crois que j’aime les destins plus ou moins tragiques (Marie-Antoinette, Anne Boleyn ou les grandes familles impériales du XIXe/XXe), sûrement parce que ce sont pour la plupart des personnages forts qui ont fait face à leurs destins. Alors forcément en tombant sur le roman, je me suis empressée de le lire. Et je n’ai pas été déçue.

>Le livre met de côté dès le début le personnage « coté scène » pour ne garder que l’intime. On découvre ainsi une jeune femme qui rêve de quitter son Sud natal pour connaitre une vie riche d’aventure et sortir des sentiers battues. C’est en rencontrant Scott qu’elle sait que sa vie peut changer radicalement et fonce dedans tête baissée.

Le livre est coupé en 5 parties, avec les trois premières parties où tout nous semble rose et merveilleux. Zelda est heureuse, et la réussite grandissante de son mari, font de leur vie une fête continuelle. Pourtant, on peut déjà remarquer le caractère possessif de Scott voir peut-être même instable. C’est un homme qui a besoin continuellement d’attention et qui est très jaloux de sa femme. Zelda a plusieurs fois essayé de faire quelque chose de sa vie (la peinture, l’écriture et d’autres choses)  et ce dernier a continuellement voulu la dissuader. C’est tout un pan de leur mariage qui est relaté dans les deux dernières parties. Et avec brio ! L’écriture est rondement menée et plus d’une fois, j’ai cru que c’était les mémoires de Zelda.

Tant d’histoires circulent sur nous […]  certaines de mes connaissances prétendent que c’est graçe à moi que Scott est devenue écrivain. [..] Imaginer à quel point ce jugement peut l’affecter

Enfin, au-delà de la vie du couple, c’est toute la décennie qui nous est dévoilé. On découvre le monde impitoyable de l’Edition où le chiffre est plus important que la qualité. Où l’écrivain doit faire ses preuves par les journaux avant d’espérer être édité. Mais ce sont aussi les mœurs ! C’est quelque chose qui m’intéresse énormément et j’y ai trouvé mon compte avec ce livre. On (re)découvre la position féminine dans la société et la quête pour elles d’acquérir leurs droits. C’est surement la partie la plus intéressante, puisque Zelda étant le personnage principal de ce livre, elle est elle-même amené à se poser des questions sur ce qu’elle veut être et ce qu’elle doit être pour son mari.


Parce qu’il faut bien trouver un petit point noir, et parce que le livre parfait n’existe pas, je dirais que certains passages sont parfois un peu trop longs. On a, de temps en temps, affaire à de long descriptif pour une simple fête et des passages beaucoup plus court sur les conséquences que ces dernières peuvent entraîner pour le couple. Sinon, on a des personnages avec une très grande profondeur, mais une liste de personnages parfois beaucoup trop longue (l’auteur a mis une identité sur chacun même quand ceux-ci ne sont présents que 3 pages).

Si vous voulez découvrir Zelda en tant que femme, et non plus en tant que personnage de scène, foncez !


Edition : POCKET 

Page : 543


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Ebook / Broché / Poche



3 réponses à « [Chronique] Le Roman de Zelda – Therese Anne Fowler »

  1. Avatar de Bilan du mois de Mars – Uranie

    […] Le Roman de Zelda, Therese Anne Fowler […]

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  2. Avatar de ALittleBitDramatic (@a_dramatic)

    J’ai lu Gatsby le Magnifique, afin de découvrir l’univers de Fitzgerald. Je n’ai pas aimé, mais j’avoue être intéressée par le destin de son épouse, Zelda, et je pense lire ce livre… un jour. Je ne le programme pas pour les mois qui viennent, mais je le note dans un petit coin de ma tête, il a l’air plutôt sympathique.

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  3. Avatar de L’autre côté du paradis, Sally Koslow – Uranie

    […] F.Scott Fitzgerald vous intéresse, je vous conseille Le roman de Zelda, qui revient sur l’histoire de Zelda avant et pendant son mariage avec l’écrivain. Si […]

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