D’après une histoire vraie – Delphine de Vigan
« Tu sais parfois, je me demande s’il n’y a pas quelqu’un qui prend possession de toi. »
« D’après une histoire vraie » fait partie de ces textes que je n’aurais jamais lu de moi-même. Les témoignages de vie contemporaine m’attirent en guère et de manière générale, je m’oriente plus vers des témoignages de vies ou fait historique. Mais voilà, Instagram est passé par là…
De premier abord, le livre offre peu d’indices sur ce qui va réellement se passer (je me fis beaucoup aux 4ème de couverture) et il faut avoir tourné plusieurs pages pour comprendre. L’auteur nous raconte durant presque 500 pages, comment une femme a réussi à entrer dans sa vie et à avoir une relation exclusive avec elle, jusqu’au point de non-retour. Mais le sujet en profondeur est tout autre. C’est avec le recul et après avoir digéré le texte (intense dans les faits) que j’ai pu le cerner. Durant le livre la quête réel est celle de la vérité. Quand est-ce que le réelle prend le pas sur la fiction ? Ou encore faut-il insuffler une part de vérité pour que le lecteur s’identifie et ressente de l’empathie ? Est-ce une chose nécessaire ?
Le livre étant assez dure (pas dans la violence des gestes, mais dans la psychologie forte), j’ai dû faire une pause environs à la moitié. Je me sens assez proche de l’auteur, car durant mon enfance/adolescence, j’ai été quelqu’un de très réservé voir maladive où chaque mise en avant furent un calvaire. C’est par cette difficultés que certaines personnes ont pu profiter de moi, car comme on dit « trop bonne, trop conne ». Et certaines mécaniques de l’histoire m’ont vraiment rappelé certaines périodes de ma vie et ce ne fut pas simple à lire.
Le rythme est donc très lent pour que chaque chose puissent se mettre en place, et surtout que cette relation d’abord anodine puissent prendre son ampleur. Le livre étant coupé en plusieurs parties, on se rend mieux compte de la descente aux enfers que subit l’auteur. Et puis tout s’accélère, le rythme étant vraiment cassé dès que les choses commencent à mal tourner. Les dernières pages se lisent presque dans un dernier souffle !
Conclusion, un très bon texte où il faut savoir prendre le temps afin de mieux apprécier.
Edition Jean-Claude Lattès
Pages 478
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