L’Outsider

 

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Chaque année, c’est l’une des sorties que j’attends le plus. Le nouveau Stephen King, c’est mon petit événement personnel. Albin Michel, la maison d’édition historique de l’auteur américain édite l’outsider. Un roman orienté polar assez rare chez l’auteur, même si ce dernier semble prendre de plus en plus plaisir à écrire ce type d’ouvrage.

 

La plupart des légendes possèdent une part de vérité.

 

L’Outsider, c’est l’entraîneur sportif de votre gamin qui un jour de grand match se fait arrêter devant la ville entière. Émois chez les habitants. Un homme sans histoires est l’assassin d’un enfant d’une dizaine d’années sauvagement tué. Le présumé innocent tient bon et clame son innocence, mais le mal est déjà fait. Tout concorde, empreinte, témoin et ADN. Pourtant, le doute est là. Est-ce vraiment cet homme, si discret et aimé, qui aurait commis un acte aussi affreux ?

 

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Le polar n’est pas un genre que j’apprécie particulièrement. Le sang n’est pas un problème, mais j’ai tendance à m’ennuyer tant, je ne me sens pas impliqué. J’avais donc quelques réserves sur l’Outsider, bien que ce soit le King. Pourtant, je lui ai laissé sa chance.

C’était plutôt bien partie. L’auteur arrivait à m’intéressait à cette petite ville qu’est Flint City. On découvre des habitants chamboulés, qui ne savent plus quoi penser et sombre dans une haine de l’autre jusqu’à vouloir sa mort. L’humain, c’est ce que j’ai toujours aimé chez Stephen King. D’ouvrages horrifiques ou fantastiques, ces derniers sont souvent justes avec l’âme humaine.

Doucement, mais sûrement, le roman bascule pour laisser la place au fantastique. Holly, Ralph et les autres sont alors faces à eux-mêmes et à leurs capacités à admettre l’impossible. Mais les similitudes avec les autres romans de l’auteur apparaissent et c’est là que ça se gâte. L’utilisation de peur enfantine, un grand méchant proche de Ça et des mécaniques déjà vu par exemple son sans surprise et déjà vu pour l’auteur. Pourtant, j’ai aimé ma lecture jusqu’à la fin. Jusqu’à cette conclusion et combat final digne d’un boss de jeu vidéo qui m’a totalement rejeté de l’histoire. J’en garde une sensation amère et d’avoir lu 500 pages pour une fin bâclée.

En conclusion, l’Outsider n’est pas mauvais puisqu’il se laisse lire. Cependant, j’aurai aimé plus d’originalité, bien que je salue l’écriture des personnages et la psychologie ambiante des habitants de la ville.

 


Vous aimerez si :

  1. Vous êtes habitué aux polars
  2. Le mélange polar / fantastique ne vous dérange pas
  3. Vous avez envie de découvrir Stephen King

 


Uranie Blog littéraire Stephen King

 

L’Outsider écrit par Stephen King 

Edition Albin Michel

576 pages

 

 



5 réponses à « L’outsider, connaissez-vous vraiment votre voisin ? »

  1. Avatar de tampopo24

    J’hésite pour ce titre, autant le début très « réaliste » avec cette affaire d’entraîneur qui aurait tué des enfants pourrait m’intéresser, autant le fait que tu dises que King y ajoute sa touche de fantastique me fait moins envie, comme si ça n’avait pas forcément sa place ici…

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  2. Avatar de Babitty Lapina
    Babitty Lapina

    J’aime beaucoup quand Stephen King laisse la part au fantastique dans ses romans ! Celui-ci me fait de l’œil depuis pas mal de temps, j’avais fait une pause après avoir enchaîné plusieurs de ses nouvelles, notamment celle qui accompagne l’Outsider (Laurie). Ta chronique m’a donné envie de me lancer à ma prochaine lecture !

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  3. Avatar de flyingelectra
    flyingelectra

    je le lisais ado puis ça m’est passé.. allez savoir pourquoi ! par contre, j’aime beaucoup l’auteur que je suis sur Twitter avec son chien diabolique !

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  4. Avatar de Yuyine

    J’ai deux problèmes avec King: les ficelles scénaristiques dont il use toujours et les fins bâclées. Visiblement, celui-ci ne déroge pas à la règle, je passe!

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    1. Avatar de Uranie

      Il était assez classique dans son genre et c’est plutôt dommage.

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