La condition de la femme dans la Grèce ancienne ? Voilà une question à laquelle il n’est pas aisé de répondre. D’un côté, des noms de femmes grecques célèbres dans le mythe ou l’histoire, Hélène, Pénélope, Antigone, Médée, mais aussi Aspasie, la compagne de Périclès, la courtisane Phrynée, modèle du sculpteur Praxitèle, Diotime l’étrangère de Mantinée, l’interlocutrice de Socrate dans Le Banquet de Platon. De l’autre, un monde dominé par les valeurs viriles, celles du héros de l’épopée comme celles du citoyen-soldat de la cité, et, lié à ces valeurs, le fameux  » amour grec  » qui reléguerait la femme au simple rôle de reproductrice. C’est de cette ambiguïté qu’on a tenté de rendre compte, en évidant de tomber dans le piège de  » l’éternel féminin « , mais en se gardant aussi de tout  » féminisme militant  » qui ne mettrait en lumière que les aspects négatifs de cette condition. Une condition qu’éclaire la nature même des sociétés grecques autant que le regard que ces sociétés portaient sur elles-mêmes


La-femme-dans-la-grece-antiqueJe pense qu’après quelques mois, vous commencez plus ou moins à me connaître. Les femmes, leur histoire et moi, c’est une belle histoire d’amour. En cette, bientôt, fin d’année, j’ai accumulé les lectures sur le sujet. Après avoir lu des romans fictionnels ou non, j’ai aujourd’hui abordé l’essai. C’est un type de livre que je lis assez rarement et souvent sur des sujets où je suis sûre de me retrouver (histoire d’éviter l’ennui).

J’en ai lu des essais, certains abordables et d’autres tellement difficile que je me souviens les avoir reposés. La Femme dans la Grèce antique est un peu un mélange de ces deux catégories.

C’est la femme qu’on épouse qui confère la royauté.

Le livre (180 pages environs) est si dense et complexe, qu’il demande une attention particulière. S’appuyant surtout sur des relevés de procès et d’œuvres littéraires, la spéculation n’a ici pas sa place, et c’est ce qui fait du livre un bon essai. L’auteure choisie de centrer son travail sur la ville d’Athènes, avec un petit chapitre sur Sparte afin d’appuyer les différences entre ces deux villes que tout oppose. C’est assez intéressant de voir que le modèle grec a forgé une idée de la femme reproduite durant des siècles.

C.Mossé aborde des sujets aussi variés que le mariage, la femme dans la société grecque, sa représentation dans l’art et ce qu’elle nous apprend. Mais aussi, les classes sociales entrent femmes. L’épouse, la Courtisane et l’Esclave.

Le mariage constitue donc le fondement même du statut de la femme.

On referme le livre en ayant une vision déjà plus clair de l’Antiquité et de ces femmes. J’aurai aimé un style plus abordable, sans tomber dans la vulgarisation, mais, qui permette une approche plus douce. J’ai du parfois relire un paragraphe entier pour vraiment comprendre (et je ne vous parle pas des noms grecs à retenir). Il reste pour autant un livre intéressant, à lire pour la découverte d’un monde fascinant.


Albin Michel

182 pages 


Que lire après ? 

  • Histoire des femmes en Occident T1 : L’Antiquité – Edition Perrin (2002)
  • Histoire de la vie privée t1 : de l’empire Romain à l’an mille – Seuil (1999)

 


6 réponses à « La Femme dans la Grèce Antique – Claude Mossé »

  1. Avatar de flyingelectra

    Je te trouve courageuse de lire ce livre – je suis parfois tentée par ces essais mais comme toi, j’avoue avoir du mal à les lire. La vulgarisation, sans tomber dans les clichés, est un bon moyen d’accéder à ce genre avant de lire ceux-là.

    Aimé par 1 personne

    1. Avatar de SALMONSALMON

      Un livre intéressant pour qui s ‘ intéresse à l ‘ antiquité et a parcouru  » LE MONDE GREC ANTIQUE  » un vieux bouquin signé AMOURETTI ET RUZE

      Aimé par 1 personne

      1. Avatar de Ségolène
        Ségolène

        Je note la référence. Merci 😉

        J’aime

  2. Avatar de Bilan Novembre 2017 – Uranie

    […] Les femmes dans la Grèce Antique, Claude Mossé […]

    J’aime

  3. Avatar de La naissance du sentiment – Jean-François Kervéan – Uranie

    […] La femme dans la Grèce antique, Claude Mossé […]

    J’aime

Laisser un commentaire